Réparation est un parcours d’éveil à la conscience citoyenne et la liberté d’expression, réalisé en partenariat avec le Département de l’Instruction Publique (DIP) du canton de Genève. Il offre une opportunité de réparation après la crise de la Covid-19, en ouvrant un espace d’expression politique à celles et ceux qui sont invisibilisé.e.s et exclu.e.s du débat public, à savoir les jeunes. Il amène des élèves de l’enseignement du secondaire à trouver leur propre voix à travers des ateliers de prise de parole, une performance scénique et une plateforme numérique. Retrouvez le projet Réparation sur son site-web dédié :
Réparer l’humain et repenser le monde
Ce projet puise son inspiration dans la thématique de la « réparation », dans le sens où tout préjudice ne peut être réparé qu’à partir du moment où il est formulé publiquement et reconnu. La parole publique permet de transformer le passé individuel et collectif, de développer la résilience et de s’approprier des outils pour dépasser les blessures et les injustices. Elle est également le déclencheur de transformations sociales plus justes et égalitaires.
Nous voulons offrir une opportunité de réparation après la crise de la Covid-19 en donnant la parole à celles et ceux qui sont invisibilisé.e.s et exclu.e.s des débats publics et dont le confinement a accru la marginalisation, à savoir les jeunes. La COVID-19 a mis en évidence les inégalités qui traversent nos sociétés : le confinement n’a pas été vécu de la même manière par toute la population et a intensifié la vulnérabilité des plus défavorisé.e.s (personnes au chômage, précaires, isolées, étudiant.e.s, etc.). Par ailleurs, le virus a été un signal d’alarme : il a révélé l’interdépendance entre les questions sociales et écologiques.
Alors que le monde post-covid nous fait entrer dans une ère durable de distanciation sociale afin de nous prémunir du risque sanitaire, comment réduire les barrières sociales et physiques que cette crise a engendré ? La parole est-elle à même de combler ces distances et de réduire les inégalités que la crise a révélé ? Peut-elle avoir un effet durable ? La parole libérée peut-elle permettre de faire naître le monde de demain ?
Un parcours pour réparer le monde
Le projet comprend trois parties :
- Des ateliers de prise de parole, d’écriture, de théâtre et de vidéo étalés sur cinq mois et animés par des enseignant.e.s, des professionnel.le.s du discours, du théâtre et de la communication audiovisuelle ;
- Une performance publique mettant en scène les préoccupations et les souhaits des élèves pour le futur, adressés à un public composé de personnalités politiques, de citoyens et de citoyennes.
- Une plateforme numérique sur laquelle sont diffusés les travaux d’écriture et les vidéos réalisées par les élèves ainsi que celles montrant leur parcours tout au long du projet.
Les élèves peuvent participer de différentes manières : en intervenant comme acteurs et actrices dans l’évènement final ou en s’impliquant dans la communication, la documentation et l’organisation de l’évènement.
Ateliers de prise de parole
En utilisant à la fois les techniques de la formation théâtrale et de la prise de parole en public, les intervenant.e.s amènent les jeunes à :
- Reconnaître et analyser leurs émotions et leurs vécus afin de les transformer en idées réfléchies et articulées.
- Développer leurs potentialités et mettre à profit leur propre parcours de vie.
- Débloquer la prise de parole en public en cultivant un ethos discursif et en découvrant le pouvoir transformatif et performatif de la parole.
- Communiquer leurs idées par le biais d’outils linguistiques et de la gestuelle.
- Préparer un discours construit : travailler la structure, le développement de chaque partie à travers des aller-retours entre l’écriture du texte et la performance orale.
- Diffuser leur discours par l’image et la performance.
- Se positionner par rapport à leur identité (de classe, de genre, culturelle).
- Développer leur conscience civique par rapport aux enjeux du monde contemporain.
Performance finale : une arène politique
Les ateliers aboutissent à une performance finale construite sur la base du vécu des élèves et de leurs discours. Elle prend la forme d’une assemblée générale, d’une agora dans laquelle les jeunes prennent la parole face à une audience composée de citoyen.ne.s «ordinaires», d’actrices et d’acteurs de la vie politique. Une représentation a déjà eu lieu le 1er juin 2021 devant un public restreint pour des raisons sanitaires liées à la Covid-19. Mais elle a été diffusée en direct sur la chaîne YouTube des Indépendantes.
Plateforme numérique
La plateforme numérique met en ligne des vidéos « capsules » et fiction réalisées par les élèves, des textes et des archives visuelles montrant tout le travail de recherche et de création des participant.e.s. Les contenus de ce support sont créés collectivement pendant les ateliers par des élèves, accompagnés par des professionnel.le.s de la communication. Il s’agit ici d’apporter aux participant.e.s des compétences en matière de production digitale, devenue aujourd’hui indispensable à la diffusion des idées.
En ouvrant un contre-espace public, le projet vise à ouvrir une réflexion sur les paradigmes dominants de la vie politique et sur les possibilités de changement.
Edition Réparation #1 soutenue par :